Oléagineux Le colza progresse dans le sillage des huiles

L’annonce par la Malaisie d’une suspension des taxes à l’exportation d’huile de palme pour une période de trois mois à compter du 8 janvier 2018, dopait encore vendredi les cours de cette marchandise.

Le pays, deuxième producteur mondial d’huile de palme, espère ainsi réduire ses stocks (estimés à 2,7 millions de tonnes à la fin de décembre, leur plus haut niveau en deux ans) et favoriser une remontée des prix, qui ont diminué de 20 % sur l’ensemble de 2017, soulignait une note de l’ambassade de France à Singapour.

Le soja américain a pour sa part été soutenu par des rumeurs d’achat par la Chine, soulignait Antoine Gautier, analyste au cabinet ODA.

Les cours du colza étaient également soutenus par les derniers chiffres d’importations européennes, moins élevés que prévu.

Selon le rapport du Service national de la statistique de l’Ukraine publié le 27 décembre 2018, les surfaces de colza d’hiver pour la récolte de 2019 pourraient s’élever à 1,29 Mha, soit 28 % de plus qu’en 2017. Même si ces estimations sont à prendre avec précaution, elles confirment le regain d’intérêt pour ce produit qui voit les emblavements revenir à leur plus haut niveau depuis la campagne record de 2008-2009. Cette croissance s’explique par la rentabilité élevée de cette culture soutenue notamment par la demande croissante des pays importateurs, explique Agritel.

À l’approche de la clôture sur Euronext, la tonne de colza progressait de 1,25 euro sur l’échéance de février, à 367 euros, et de 1 euro sur celle de mai, à 366,75 euros.

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